BESANCON, 6 fév 2011 (AFP) - Deux jeunes majeurs de 19 et 20 ans, soupçonnés d'avoir roué de coups vendredi un brigadier de police de 35 ans, ont été placés en détention provisoire dimanche à Besançon, et ils seront jugés en comparution immédiate lundi, a-t-on appris auprès du parquet de la ville.
Les deux jeunes Bisontins comparaîtront devant le tribunal correctionnel pour "violences contre un agent détenteur de l'autorité publique en réunion", selon cette source.
Ils réfutent avoir participé aux violences, a-t-elle ajouté.
Le casier judiciaire du plus âgé comporte huit condamnations pour violences, dont une en 2007 pour violences sur une personne chargée de mission de service public et une en 2010 pour violences en réunion. Il comparaîtra donc en récidive. Son comparse présumé est aussi connu de la justice.
Le fonctionnaire, qui est sorti de l'hôpital, s'est vu notifier 3 jours d'ITT (incapacité totale de travail).
L'agression a eu lieu vendredi dans le quartier dit des "408", où le conducteur d'un scooter avait abandonné son deux-roues après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier. Alors que deux policiers rejoignaient le scooter, l'un d'eux a été frappé au visage et sur le corps par plusieurs hommes.
Dans la foulée, dix jeunes ont été interpellés par une trentaine de policiers, dont des CRS, avant d'être placés en garde à vue. Huit ont été remis en liberté samedi.
Vendredi, Laurent Gresset, secrétaire régional du syndicat Alliance police nationale, avait "déplor(é) qu'une fois de plus un policier, en tentant de faire son métier, soit victime de voyous qui pensent que leur cité est soumise à leur loi".
"Cette affaire, et l'interpellation rapide d'auteurs présumés avec l'aide des CRS en mission de sécurisation, démontre que lorsque la police dispose des effectifs et des moyens adaptés, elle sait réagir avec efficacité, prouvant par là même la nécessité des forces mobiles", avait déclaré le syndicaliste, dans une allusion au conflit consécutif à la décision –finalement abandonnée-- du ministère de l'Intérieur de supprimer deux compagnies de CRS.
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