mercredi 17 mars 2010

POLICIER TUE A DAMMARIE LES LYS : CA SUFFIT !

L'organisation séparatiste basque a, pour la première fois de son histoire, tué un policier français, mardi 16 mars en Seine-et-Marne. Le brigadier Jean-Serge Nérin, 52 ans, père de quatre enfants, est mort à la suite d'une blessure provoquée par un échange de tirs entre les policiers français et les Basques qui circulaient à bord de véhicules volés.

"Il y a urgence à restaurer l'autorité de l'Etat"

Cette mort a provoqué une vive émotion dans les rangs de la police. Ce mercredi soir, à 18 heures, ils seront certainement beaucoup à venir de manière spontanée devant le commissariat de Dammarie-les-Lys, à la fois pour rendre hommage à leur collègue disparu et exprimer «dans le calme et la dignité» un sentiment de colère, voire de ras-le-bol.

Un rassemblement qui ne sera pas sans rappeler celui qui avait eu lieu à l'occasion de la mort, il y a deux mois, de Patrice Point à Chessy, pas très loin de là. Un policier de 51 ans volontairement renversé par des malfaiteurs lors d'une tentative de cambriolage. Car la mort du brigadier Nérin s'inscrit aussi dans une autre logique, celle d'une «banalisation de la violence» dont font l'objet les fonctionnaires de police en France, une réalité sans cesse dénoncée par les syndicats de police, de gauche comme de droite.

Mal-être

Dès mardi soir, les premiers communiqués des syndicats ne disaient pas autre chose..Le plus incisif a été Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat de gardiens et gradés Alliance (droite). «Il ne faut pas s'en tenir qu'à ce drame, souligne-t-il dans l'Express. Nous sommes dans un processus d'aggravation des violences contre les collègues.

Ce meurtre, il pourrait aujourd'hui aussi avoir lieu dans une banlieue ou dans un camp de gens du voyage. Il y a urgence à restaurer l'autorité de l'Etat.» Le syndicaliste demande à être reçu sans délai par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, afin de «lui faire part de la vive émotion et de la colère ressentie par l'ensemble des policiers».

vendredi 12 mars 2010

Critiques d'un colonel de gendarmerie: un syndicat de police "choqué"

PARIS, 12 mars 2010 (AFP) - Alliance (second syndicat de gardiens de la
paix) s'est déclaré vendredi "choqué" des critiques formulées par un colonel de gendarmerie sur l'intégration des gendarmes au ministère de l'Intérieur depuis le 1er janvier 2009.

Dans un communiqué, le syndicat se déclare "particulièrement choqué par certains propos qui stigmatisent les syndicats de police". Il "s'étonne de la non réaction" de la Direction générale de le gendarmerie nationale (DGGN) "sur les propos de ce haut militaire".

"L'heure n'est pas une nouvelle fois à la polémique mais au contraire à l'union des deux forces de sécurité pour l'intérêt de nos concitoyens, du service public et de ses personnels", dit encore le syndicat.

Il ajoute avoir "mis en place" à son initiative "un sondage début 2009" sur le rapprochement police-gendarmerie à l'Intérieur, lors duquel "1.076 gendarmes et policiers ont répondu", plus de 69,23% s'y étant déclarés "favorables".

Un colonel de gendarmerie a critiqué publiquement l'intégration des gendarmes au ministère de l'Intérieur, effective depuis le 1er janvier 2009, estimant qu'"elle n'est pas bien vécue" par ces militaires astreints au devoir de réserve et devant désormais cohabiter avec les policiers.

Le colonel Espié ajoute que les gendarmes, qui n'ont pas le droit de se syndiquer contrairement aux policier, "se sentent attaqués en permanence par les syndicats" de police, "très corporatistes" selon lui.